Souvenez-vous : la toute dernière mouture de PostgreSQL devait sortir en septembre 2014 dans une version 9.4 très attendue. Les concurrents historiques vont-ils pouvoir se gargariser face au premier couac de l’histoire de la communauté PostgreSQL ?
En fait pas du tout. Désolé messieurs les gros éditeurs. Si retard il y a, ce n’est pas dû à un quelconque problème dans l’organisation des développements mais au souci constant de la communauté de proposer un produit qui tend vers la perfection. Concrètement que se passe-t-il ?
Retour en arrière sur une des principales nouveautés : le format de données JSONB.
Si le format JSON existe depuis la version 9.2, le format JSONB stocke les données JSON au format binaire au lieu du format texte, ce qui permet d’augmenter de manière exponentielle les performances lors de l’accès aux données.
Autre avantage de taille : le JSONB peut être indexé. Avec le format JSONB, PostgreSQL met un pied dans le monde NoSQL et concurrence directement des solutions comme MongoDB.
Lors de la sortie de la version 9.4 beta 2, un problème a été détecté sur le format JSONB : la compression des données dans ce format ne fonctionnait pas correctement. En effet le JSONB pouvait être jusqu’à 150% plus volumineux que le JSON correspondant. La raison venait de la structure de début du JSONB qui pouvait empêcher, dans la plupart des cas, la compression.
Les développeurs en charge de cette fonctionnalité ont donc passé une partie des dernières semaines à modifier la structure du JSONB afin de corriger ce problème. Une nouvelle version beta (9.4 beta 3) est disponible depuis le 9 octobre 2014 et la version finale ne devrait pas tarder à voir le jour dès que tous les tests seront concluants.
Comme d’habitude, le souci de perfection est un moteur important dans la communauté PostgreSQL. Contrairement à la politique des grands éditeurs qui n’hésitent pas à sortir des versions de leurs SGBDR bugées pour tenir leurs délais au détriment de leurs clients.