Flash permettait déjà de développer une application fonctionnant à la fois sur le Web et sur le bureau de l’utilisateur.
Récemment, Adobe a permis, grâce sa suite Creative Suite 5, le développement d’applications iPhone depuis une application Flash. En parallèle, la société travaille sur le portage de sa technologie AIR (basée sur Flash) pour l’OS mobile Android. Cette version mobile devrait sortir début octobre.
Cela signifie qu’il est désormais possible de déployer une application sur un grand nombre de plateformes. Imaginez ! Avec un seul code source principal et quelques spécificités pour adapter l’application aux différentes plateformes, il est désormais possible d’avoir une même application sur :
- les appareils mobiles :
- iPhone, iPod et iPad
- téléphones (et prochainement tablettes) Android
- prochainement les téléphones et tablettes Blackberry, Palm et Windows mobile
- le bureau sous forme d’application ou de widget, quelque soit le système d’exploitation (Windows, MacOS et Linux)
- un site web
A ce jour, aucune technologie aussi répandue que Flash n’est capable d’une telle prouesse. Et en poussant le concept plus loin, on peut imaginer toutes ces applications avec un stockage commun des données. Ce qui permet tout simplement, grâce à un système de compte personnel, d’accéder aux données rentrées dans cette application via différents systèmes.
Prenons l’exemple d’une application de rendez-vous (même si cela existe déjà, c’est juste un exemple). Vous pouvez saisir un rendez-vous en passant par l’application que vous avez sur votre bureau. Lorsque vous êtes en déplacement, vous pouvez toujours consulter (et ajouter ou modifier) vos rendez-vous via votre application mobile. Et si jamais, par un hasard malchanceux, votre téléphone n’a plus de batterie, vous pouvez vous connecter depuis n’importe quel ordinateur à une interface Web sur laquelle vous aurez toujours accès à vos rendez-vous… Bref, à moins d’être perdu en pleine campagne, sans téléphone ni connexion à Internet (mais là on ne peut rien faire pour vous), vous avez toujours accès à vos informations.
Et cela est d’autant plus intéressant que ça ne demande qu’une seul compétence : un développeur Flash ActionScript 3.
Là où, en temps normal, il aurait fallu maitriser plusieurs technologies pour arriver à diffuser aussi largement, tout en comptant les temps de développement supplémentaires pour chaque version dû à la réécriture de l’application dans les différents langages, il est maintenant très simple d’avoir son application à la fois sur son site web, sur le bureau des utilisateurs et sur leur téléphone mobile.
On comprend rapidement également que le coût de production s’en retrouve réduit puisque que l’écriture du code source de l’application ne se fait qu’une fois dans un seul langage. J’ai alors entrepris quelques tests qui se sont vite révélés plus que concluants. Bien sûr, les performances sur téléphones mobiles ne sont pas les mêmes qu’une application développée en langage natif, mais dans la plupart des cas d’applications commerciales, cela est plus que suffisant. Les limites se feront sentir dans des applications comme les jeux 3D ou les applications très complexes faisant appel à beaucoup de ressources machine, mais la plupart des applications commerciales rentrent rarement dans ce cas de figure.
En conclusion, je dirai que la technologie Flash a encore de beaux jours devant elle grâce à son extension progressive à toutes les facettes des avancées technologiques dans le domaine de l’informatique personnelle et professionnelle. A vous les studios !